# Book Club Fragîle 10 – Entretien avec Jean-Paul Kauffmann, journaliste et auteur

« Il faut témoigner, dire ce qui est arrivé. Mais la littérature n’a pas le pouvoir de guérir ou de consoler. L’écriture comme thérapeutique, je n’y crois pas. Au contraire le but de la  littérature c’est de perturber.»

Bienvenue dans le Book Club Fragîle ! 

Cette semaine je vous propose un épisode un peu spécial: l’entretien de Jean-Paul Kauffmann, journaliste et auteur, invité des dernières rencontres littéraires de Port-Cros, organisée par l’association des amis de  Port-Cros.

Interrogé par Emmanuelle Pouquet, journaliste indépendante, puis par moi-même, Jean Paul Kauffmann, l’auteur entre autres du Bordeaux retrouvé, de L’ Arche des Kerguelen, ou encore La Maison du retour, est remonté avec nous à la source de son écriture. Il nous partage aussi ses premières impressions sur Port-Cros et plus largement sa vision des îles. Ensemble nous avons parlé de convalescence, de manque, de pardon, de vin, de livres, de Napoléon et de Robinson Crusoé, de l’odeur de la captivité et de sérendipité.

Extraits de son témoignage:

«  Dans l’écriture, il y a des bifurcations et des impasses. Derrière le livre qu’on a écrit, il y a un autre livre, une sorte de palimpseste. Je rêverais de publier un livre avec toutes ces impasses et ces culs-de-sac ».

 » Le vin est le seul produit vivant qui devient délectable en vieillissant ».

 » Mes territoires de prédilection, c’est l’entre-deux. ce sont des territoires où il manque quelque chose, les zones limites. Des lieux où il n’y a rien à vous extérieurement, mais ou le dedans travaille. »

Jean-Paul Kauffmann à Port-Cros
Jean-Paul Kauffmann interviewé par Ingrid Blanchard aux rencontres littéraires de Port-Cros. © Raphaël Dupouy