» Je suis un libertaire, j’ai besoin de liberté. J’aime que les gens ne se ressemblent pas tous. Avant il y avait des gens avec des histoires à dormir debout. Aujourd’hui, c’est l’uniformité, il n’y a plus de Caractères, de personnages à part. »
Le Printemps des Poètes célèbre cette année l’Ephémère, l’impermanence et l’insaisissable. Au seuil du printemps, à l’heure où la guerre en Ukraine fait rage et répand l’horreur, retentit l’Ephémère qui dit la brièveté des jours.
Et pourtant, Desnos, Eluard ou Aragon n’ont-ils pas prouvé que l’Éphémère et la Poésie sont aussi et surtout un contrechamp au chaos et au désastre, une forme de résistance à la violence et l’oppression ?
L’invité que je reçois cette semaine est poète, enfant de l’île, et il raconte dans ses chansons l’île éphémère, le paradis perdu de son enfance. Sa famille est arrivée à Porquerolles à la fin du 19è siècle, de l’île de Ponza au large de Naples. Né André Goglia, tout le monde ici le connaît sous le nom de Dédé Mayou. C’est une personnalité de Porquerolles.
Aîné d’une fratrie de 3 enfants, il a grandi et a passé toute sa vie à Porquerolles, exerçant en tant que pêcheur et bateau taxi. Il compose et interprète des chansons, accompagné de sa guitare dans la lignée des chanteurs à textes, Brel, Brassens Ferré ou Ferrat.
Avec Dédé on a remonté 80 années de souvenirs insulaires, parlé de la guerre, du romantisme des bois, de personnages, de chansons, du fort de la Repentance et de liberté. Avec lui, célébrons l’éphémère et la poésie, écoutez l’île éternelle de son enfance.