« Je me suis sentie adoptée par les porquerollais en faisant partie de leur monde. J’essayais de prendre un accent parce qu’ils me disaient « tu parles pointu ». Je voulais vraiment être porquerollaise. Je sens mes racines ici »
France découvre Porquerolles pour la première fois en 1955 alors qu’elle a 13 ans avec ses frères et ses parents en vacances. S’ensuivent des étés d’adolescence avec les porquerollais de son âge qui marquent le début d’une longue série de séjours lesquels se poursuivent encore 60 ans plus tard. France a vu l’île changer, le tourisme s’intensifier, les commerces et la vie de village se modifier. Évoquant les porquerollais de son enfance, elle les décrit avec tendresse « ils étaient heureux de vivre, ils avaient une âme, un idéal, ils aimaient l’île »
Elle nous raconte la tente bleue et les bals du dimanche sur la place du village, l’Hôtel des palmiers tenu par Mademoiselle Bonnaure, L’Arche, le restaurant tenu par Madame Bourgues, l’Escale, où se retrouvaient les porquerollais, le Miramar et la plage sur le port, le Corail rouge et l’Epervier, les navettes qu’il fallait emprunter pour rejoindre l’île, l’engagement de son père, diplomate, pour protéger l’île de la pression immobilière avant que l’île ne devienne Parc national. Les souvenirs sont vivaces et l’émotion perceptibles.
Cet amour pour l’île, France le partage désormais avec ses enfants et petits-enfants à qui elle à cœur de transmettre ce « bijou » comme elle la décrit. Mais elle aime aussi y venir seule et se définit « un peu sauvage » quand elle est ici.
« Le soir, quand il fait nuit, je reste des heures assise à n’attendre rien, juste à regarder les arbres. Je prends des photos pour me rappeler l’île pendant l’hiver. Ça doit rendre fou cette île »
Découvrez le témoignage vibrant de France et son regard toujours émerveillé sur l’île.