» Ça a été une époque merveilleuse. J’ai travaillé comme un dingue mais ça s’est fait tout seul. Je n’entendais parler que d’une chose : les moteurs. A 18 ans c’est moi qui faisais la totalité des réparations et des entretiens la nuit. C’était une grande fierté. 17 années de bonheur. »
Alain Pegliasco est un enfant du pays. Il est né sur l’île du Levant en 1943.
L’histoire de sa famille avec cette île commence avec son grand-père Leopold Pegliasco, italien, venu s’y établir comme pêcheur dans les années 20. A la demande des services de l’État, il assure la première liaison régulière entre l’île et le continent, 2 fois par semaine, pour le courrier et l’approvisionnement du phare en pétrole.
En 1937, le premier service pour passagers voit le jour. Son père Louis, surnommé « Loulou le corsaire » prend la suite de son grand-père et assure un service été comme hiver. Il rejoint cette lignée de marins à l’âge de 14 ans, à la fin des années 50, comme mousse aux côtés de son père.
Avec Alain, on a parlé d’enfance insulaire, des îles du Levant et de Port-Cros, de traversées, de travaux maritimes, de sauvetage et de Port Avis.